Claude JULLIEN a écrit :
Un nouveau service routier Aix - Marseille Pôle Joliette. Un départ toutes les 20 minutes aux heures de pointe ! Encore un concurrent pour la future ligne ferroviaire en cours de modernisation, d'autant que le service est assuré par la RDT 13, gage de qualité. À mon avis, il restera 3 , voire 4 clients au moment de la réouverture de la ligne ferroviaire.
Suite à l'annonce de la mise en place d'une nouvelle navette routière entre Aix et le Pôle Joliette. / De Pierre QUILLIET , FNAUT-Centre Var Bonjour, Transporter les voyageurs dans des cars qui rejettent des gaz à effet de serre et qui consomment des produits pétroliers chers et importés, "ne constitue pas un développement durable". Il serait préférable d'injecter ces dépenses sur des moyens de transport utilisant l'électricité comme source d'énergie. L'électricité a l'avantage d'être produite par des sources variées : hydroélectrique, nucléaire, charbon, gaz, pétrole, bois, solaire, vents. Sa production peut s'adapter très rapidement au moins onéreux, au moins polluant. C'est le système le plus souple et celui qui procure le moins de nuisances. Ces moyens de transport peuvent être les TER électriques (ou amphibies), les trains-trams, les tramways, les trolleybus ou une combinaison d'entre eux. Les TER amphibies, électriques et diesels, permettent d'être utilisés là où l'électrification de la ligne se justifie, cas de Marseille - Pertuis et Marseille - Manosque, et de continuer en diesel là où l'électrification n'est pas encore rentable de Manosque à Briançon et Grenoble. Suite à tous les retards de modernisation de la ligne ferrviaire AIX - MARSEILLE, des moyens concurrents polluants et générateurs de gaz à effet de serre s'installent sur le créneau laissé vide, donnant de mauvaises habitudes. Un car toutes les 20 minutes est attractif alors que la SNCF ne veut pas faire un train toutes les 20 minutes, même après la modernisation en cours. La solution préconisée par la Fnaut : train-tram de Marseille jusquà Septème et train direct Marseille - Septème avec poursuite sur Aix, Gap et Briançon était une très bonne solution, mais arrivée trop tôt pour être comprise par nos élus. Se reporter au document remis par la FNAUT lors de l'enquête d'Utilité Publique. Bien cordialement à tous Pierre / Claude JULLIEN J'approuve les remarques de Pierre Quilliet, mais l'enjeu n'est pas tout à fait à ce niveau. Les déplacements entre Marseille et Aix sont supérieurs à 130 000 par jour, assurés à plus de 90 % par des voitures particulières. L'autoroute s'achemine de plus en plus vers la saturation, ce qui participe largement à l'augmentation de la pollution, puisqu'une voiture dans les embouteillages à un très mauvais rendement. La réaction de certains seraient de vouloir encore plus faciliter la circulation de ces voitures, avec l'élargissement de l'autoroute, plus d'échangeurs, etc ... mais cette politique a des limites et a pour conséquence en général de développer encore plus l'usage de la voiture. Quand tous ces nouveaux ouvrages arrivent eux-mêmes à saturation, on est alors dans une impasse totale, avec à la clé, encore plus de voitures qui roulent mal. La solution est donc seulement dans le report modal vers les transports en commun. L'idéal serait, bien entendu, que chacun trouve devant sa porte un TC (si possible électrique) qui l'amènerait directement au travail. Hélas, en développant l'habitat diffus, on a considérablement étendu les territoires à desservir, et il n'est pas possible d'offrir à chacun demain matin le TC de ses rêves. Une première étape, malgré tout très importante, consiste à persuader les gens en milieu semi-rural, à UTILISER LEUR VOITURE pour rejoindre un axe lourd de TC. Si l'on arrivait à cela - pour chaque déplacement - on réduirait l'impact de la voiture à seulement 2 à 5 km, en correspondance avec des trajets en TC de 5 à 40 km. Ce serait une première révolution très efficace, car chaque usager qui ferait cet effort, réduirait en moyenne sa consommation de voiture d'environ 80 % ! Reste à savoir quel TC l'usager peut rejoindre. La demande lourde de TC à traction électrique : tramways, métros, TER, tram-trains, etc ... est tel qu'il faudra des années pour la satisfaire, car les financements sont limités. Par contre, la mise en place de lignes d'autocars bien organisées peut se faire dans des délais relativement acceptables, car comparativement, çà ne coûte rien (Guerini va me passer un savon) et c'est la politique actuellement menée par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône. Sur le plan écologique, le bilan est très favorable, car la consommation ramenée au passager d'un autocar est sans commune mesure avec celle d'une voiture qui transporte en moyenne 1,25 passagers. Les autres voitures gagnent de la fluidité, des places de parkings, etc ... *Nous devons donc nous réjouir de la mise en place de lignes d'autocars supplémentaires*, car le bilan écologique est favorable, même si nous préférerions, et nous sommes tous d'accord la-dessus, des TC électriques. La véritable intention politique est de provoquer un abandon de la voiture, partiel ou total. Et quand je plaisante sur le fait que la ligne ferroviaire Marseille-Aix n'aura plus beaucoup de voyageurs au moment de sa réouverture, je souhaite au contraire qu'il y aura une part du gâteau pour chaque mode de TC, car le véritable enjeu, c'est de faire baisser drastiquement les 130 000 voitures / jour sur l'autoroute. Comme a dit M. Morcheoine, le responsable des transports à l'ADEME : *" Je préfère un bus qui fume, a 50 voitures bien réglées ! " *Remarquons aussi que les Directives européennes fixent des niveaux d'émission de polluants de plus en plus sévères pour les autocars. * *Si nous examinons en détail la situation des transports dans les Alpes-Maritimes, avec une saturation de l'A 8 sur seulement 5 km à l'entrée de Nice, phénomène provoqué par les milliers de voitures qui "dégueulent" des collines des pays de Vence et de Grasse vers le Littoral, la *SEULE RÉPONSE POSSIBLE À COURT TERME* est de mettre en place tout un ensemble de lignes d'autocars supplémentaires, qui rejoindront, soit la gare routière de Nice, soit une gare SNCF. C'est pourquoi aussi la FNAUT-PACA soutient la demande de la FNTV (Fédération Nationale des Transports de Voyageurs) de réservation d'une file de l'autoroute au profit des TC en arrivant sur Marseille. Malheureusement, manifestement la DDE traîne les pieds, et la mini-piste qu'elle s'apprête à nous accorder ne servira pas à grand chose. Bien d'accord avec cette analyse à compléter à mon avis par: - un paragraphe sur la priorité à donner aux parkings d'échange multimodaux indispensables pour les "rurbains" -un paragraphe sur la nécessité de moyens de financement adéquats pour cette reconversion urgente et nécessaire au multimodal ( avec priorité au rail et à l'électrique bien sûr)- Je n'en vois guère d'autre de juste et rationnel que la prise en compte des coûts externes par tous les types de transport selon le principe pollueur-payeur. Les sommes ainsi recyclées seraient fort conséquentes et les incitations aux changements de comportement très fortes!
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